Mais d’autre part, il était aussi connu pour ses longs voyages dans plusieurs parties du monde (qui avaient inspiré, entre autres, son livre « Voyage au Orient » de 1835), y inclus dans les Balkans où il avait l’occasion d’apprendre les conditions de vie du peuple serbe, concrètement en 1833 lorsqu’il a visité la Serbie, et plus particulièrement la ville de Nis où il avait pu visité la fameuse « Tour des crânes » (« Ćele kula» en serbe). Le pays et le peuple ont laissé indubitablement une forte impression sur lui, à tel point qu’il avait senti le besoin de s’exprimer en adressant un message clair au peuple serbe : « Qu’ils laissent subsister ce monument ! Il apprendra à leurs enfants ce que vaut l’indépendance d’un peuple, en leur montrant à quel prix leurs pères l’ont payée. »
Mais son séjour à Nis n’était pas le seul sujet intéressant quant à ses relations avec les Serbes. Il avait également visité la ville de Zemun, ville frontalière austro-hongroise à l’époque, et aujourd’hui faisant partie de la ville de Belgrade. N’oublions pas de dire que, outre les deux monuments qui lui sont dédiés, l’un à Zemun dans son parc municipal, à l’initiative de la « Société des amis de France » en 1933, à l’occasion du centenaire de son voyage en Serbie, une colonne cylindrique blanche, et l’autre à Vracar, un beau buste portant l’inscription suivante : « J’aimerais à combattre avec ce peuple naissant pour la liberté féconde », l’on peut trouver également une belle rue au centre-ville, dans un quartier huppé, qui porte son nom.
Or, poète, écrivain, artiste, diplomate, homme politique… A l’exception peut-être de Victor Hugo, aucun autre nom français du XIXe n’a eu une telle estime en Serbie, dirait-on…