Comment voyez-vous l’avenir politique de la Serbie et, en particulier, du Kosovo où des nouvelles élections viennent d’avoir lieu ?
En géopolitique, tout peut arriver. Aujourd’hui, la première et principale conclusion que l’on peut tirer de cette histoire est que Francis Fukuyama, en avançant la « fin de l’Histoire » avec la victoire de la démocratie libérale, s’est trompé. En effet, l’influence occidentale est contestée, si ce n’est remis en cause et la Serbie refuse de s’y conformer.
Pour ce qui est du Kosovo, son indépendance défie toute forme de légalité. Le Kosovo est un État fantoche, mafieux et fournisseur important de terroristes islamistes, avec la Bosnie et l’Albanie. L’ONU continue d’apporter son aide au Kosovo, bien qu’elle ne le reconnaisse pas, et cela va à l’encontre de ce qu’elle prône, j’entends par là le droit international. Les institutions internationales sont malades.
Lors des dernières élections, c’est un parti populiste antisystème qui a remporté les suffrages. Cela démontre combien la population kosovare entend modifier la politique menée par ses dirigeants et, pourquoi pas, engager un rapprochement avec Belgrade. Mais tout est affaire de volonté et de liberté, d’autant plus que les Serbes sont encore fortement stigmatisés. Il ne faut pas oublier que près de 200 000 Serbes ont fui cette région, que 150 églises ont été détruites et que, sur leurs ruines, ont été élevées 800 mosquées, financées pour la plupart par les wahhabites du Golfe.
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