Le pogrom, si l’on devait en cherchait un sur le sol européen au XXIe siècle, ce serait assurément celui déclenché le 17 mars 2004 contre la population serbe toute entière au Kosovo et Métochie, cette partie du territoire serbe placée sous le contrôle des troupes internationales (KFOR) depuis la fin officielle des hostilités en juin 1999, juste après l’agression de l’OTAN contre la Serbie et le Monténégro.
Un véritable pogrom, disait-on. Les gens furent assassinés, les maisons incendiées, le bétail égorgé, les lieux de cultes, églises et monastères orthodoxes pillés et détruits (dont certains placés sous la protection de l’UNESCO en raison de leur valeur historico-culturelle exceptionnelle), plusieurs cimetières orthodoxes serbes profanés et rasés, nombre de familles serbes (mais aussi tsiganes) pourchassées, etc.
La liste des méfaits est longue et l’on pourrait ainsi prolonger leur énumération indéfiniment. La raison, ou plus précisément le prétexte pour cette colère albanaise collective : une noyade tragique dans une rivière de trois enfants albanais au nord du Kosovo, organisée prétendument par les Serbes, une nouvelle diffusée ces jours-là par tous les médias albanophones. Aucune preuve de la culpabilité serbe n’a été apportée ni au moment de la tragédie ni plus tard, selon l’aveu des officiels internationaux, mais la folie meurtrière était déjà sur le point d’être déclenchée.
D’autre part, certains médias occidentaux, à l’instar du « fameux » CNN, ont repris la nouvelle sans le moindre doute professionnel, tout en évitant de prendre en considération la version opposée de cet événement tragique. En un clin d’œil un volcan de haine terrible s’est abattu le soir même de la tragédie sur tous les Serbes au Kosovo et Métochie, sans différence d’âge, de sexe, de condition sociale.
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