Vladimir Golubovic a eu beaucoup de chance. Au moment de l’impact du second obus avec le train, il ne se trouvait qu’à quelques mètres du wagon éventré.
«Le train a d’abord été percuté par un obus, et le deuxième wagon a été déchiré en deux. Nous nous sommes jetés à quatre vers le troisième wagon, intact, pour aider les gens à en sortir. Et c’est là que nous avons entendu le son d’un autre missile. Nous nous sommes alors jetés en arrière, vers la voiture. A côté d’elle nous avons compris que le second missile avait également coupé en deux le troisième wagon. Nous aurions pu nous trouver à l’intérieur. A cinq minutes près», témoigne Vladimir Golubovic. Il qualifie ces événements de «seconde naissance».
Zoran Jovic, qui avait 14 ans en 1999, raconte qu’à l’époque il se trouvait à seulement 150 mètres du lieu de l’explosion: «Ce qui a profondément marqué ma mémoire, c’est ce qui flottait ensuite dans la Morava. Il y avait des corps et des membres humains, des affaires de passagers, des morceaux de pont. C’était effectivement très, très douloureux à regarder». Vingt ans après, cette image resurgit périodiquement devant ses yeux.
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