Les Serbes sont une nation royale et les Serbes ont un roi, une dynastie, une couronne, des insignes et une Église qui peut oindre et couronner.
Depuis le plus ancien nom fiable d’un monarque serbe, le prince Drvan, qui est mentionné dans les événements liés à 631/32. année, dans la chronique de Fredegar : „Dervan, prince des Serbes, qui sont d’origine slave“ („…Deruanus dux gentis Urbiorum, qui ex genere Sclavinorum erant…“), les Serbes gardaient et préservaient la plus ancienne institution de cette nation, qui est la monarchie serbe. Depuis Vlastimirović, Vojislavljević, Vukanović, Nemanjić, Mrnjavčević, Balšić, Crnojević, Kotromanić, Lazarević, Branković, Petrović-Njegoš, Obrenović, Karađorđević, les Serbes ont continuellement gardé la plus ancienne institution de leur nation.
En Serbie et dans le peuple serbe, le titre de roi existe encore aujourd’hui. Et non seulement il y a un titre, mais il y a aussi des insignes royaux serbes (voir sur la photo) qui se composent de : couronne, orbe, sceptre et porphyre.
Les Serbes ont leur propre famille dirigeante, la famille Karađorđević, et ils n’aiment pas gaspiller leur richesse. C’est pourquoi les insignes royaux serbes sont plus modestes par rapport aux insignes des autres maisons dirigeantes européennes, mais ils sont émotionnellement beaucoup plus importants pour le peuple serbe.
Par exemple, la couronne dorée des rois serbes (que vous voyez sur la photo) est fabriquée à partir du manche de l’un des célèbres canons Karađorđe, qui ont libéré Belgrade des Turcs en 1806.
Chez les Serbes, à la mort du père du roi, le fils aîné (ou unique) devient automatiquement roi.
L’héritage et d’autres questions de la maison royale serbe sont réglementés par le „Livret de règles de la famille pour les membres de la maison royale serbe“ qui a été voté par l’Assemblée serbe en 1909 et modifié en 1930.
Il s’agit d’un acte juridique individuel (il s’applique à une famille) de la plus haute force juridique, qui est toujours valable et n’a jamais été abrogé par le Parlement. Ce règlement, entre autres choses, formalise la règle de la primogéniture masculine qui existe dans les dynasties serbes depuis le Moyen Âge.
Depuis la mort du dernier roi serbe régnant, Pierre II Karađorđević, en exil le 3 novembre 1970, le roi serbe est Aleksandar II Karađorđević, qui se dit « héritier du trône » au lieu de roi.