Ces prochains mois, Valériane Ayayi, 25 ans, ailière de l’équipe de France, devait être sur tous les fronts. Les quarts de finales de l’Euroligue avec son club de l’USK Prague, les Jeux Olympiques de Tokyo avec les Bleues et la WNBA (l’équivalent de la NBA pour les femmes) avec le Connecticut Sun. Depuis le 15 mars, elle est en quarantaine à Belgrade.
Valériane, pouvez-vous nous raconter votre retour à Belgrade ?
Valériane Ayayi : „Lorsque le championnat tchèque a été arrêté (Prague a été sacré champion), le club a voulu que les joueuses restent dans la ville car l’Euroligue était en suspens. Puis, au bout de cinq-six jours, les dirigeants nous ont autorisées à rentrer chez nous, c’était le 14 mars. Au même moment, on apprend avec mon mari (Valériane est mariée à un Serbe) que la Serbie va fermer toutes ses frontières à partir du 15 à minuit. On a pris deux sacs de vêtements et on est parti en voiture pour un voyage rocambolesque. Comme certaines frontières de la Serbie étaient déjà fermées, on a dû passer par l’Autriche puis la Slovénie, la Croatie et enfin la Serbie. Une course contre-la-montre de treize heures au lieu de sept d’habitude. On est arrivé le dimanche 15 dans la soirée à Belgrade, et à minuit ils fermaient toutes les frontières !“
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