– Les branches vont feuilleter à nouveau, et nous ne reviendrons pas vers vous. La guerre durera longtemps, tout le monde le dit.
– Comment puis-je t’attendre, fils! Mon âme fait mal, je n’ai pas de paix sans toi. Notre triste maison sans ta force.
La vieille femme grogna juste en larmes et commença à prendre ce qu’elle avait sorti du paquet. Elle a fait cuire un poulet, préparé du fromage et de la crème, plié une serviette propre, deux chaussettes et apporté du savon dans le papier.
– C’est pour toi, ça va te servir.
Le soleil se couchait derrière la montagne et la vieille femme ne voulait pas quitter son fils.
– Il est temps de rentrer, maman…
– Ne me dégage pas, mon fils. Laisse-moi passer la nuit avec toi. Et demain, dès l’aube, ta mère te quittera.
Je n’avais nulle part où aller. Dans la tente, derrière le canon, je lui ai mis une petite paille et elle y a passé la nuit. Elle ne cligna pas des yeux. Elle s’est accroupie autour de moi toute la nuit, me caressant et me caressant, comme si j’étais une enfant. Qu’est-ce que tu vas faire, j’étais seul. Quand elle est partie le lendemain, hein, ça a été le plus difficile de ma vie.
Et elle s’est perdue avec sa tante ensemble, ils se sont perdus dans ce sommet. Je ne l’ai plus jamais revu.
1915 elle est morts du typhus. Qu’allez-vous faire, la volonté de Dieu!
source: Историја Срба, Svi Srbi Parizu