La République dominicaine a plus largement suggéré aux parties de reconsidérer toutes les mesures unilatérales qui ralentissent la reprise du dialogue et à prendre celles susceptibles de rétablir la confiance de la population.
Pour la Russie, c’est la complaisance des Occidentaux en faveur de Pristina qui favorise les agressions de Serbes du Kosovo, qui veut le départ de la Mission et la boycotte de facto, a accusé le représentant. « Mais les problèmes ne se règlent pas et même s’accumulent. » Aussi pour lui, « les appels à réduire la MINUK sont infondés ».
Lors de leurs prises de parole respectives, le Ministre des affaires étrangères de Serbie et la représentante du Kosovo ont chacun rejeté sur l’autre la responsabilité de l’impasse actuelle. L’Accord de Bruxelles a été mis en œuvre côté serbe, a affirmé le Ministre. Il a assuré que son pays reste disposé au dialogue « dès demain » et dénoncé les « caprices de Pristina » et ses actions unilatérales qui ne visent qu’à faire « avorter la poursuite du dialogue ». Compte tenu de la situation sur le terrain, la Serbie estime que la MINUK, de même que les autres missions au Kosovo et à Metohija –EULEX, KFOR, OMIK- doivent continuer leur travail, dans la droite ligne de la résolution 1244 (1999).
De son côté, la représentante du Kosovo a jugé que le maintien de la Mission était inutile dans un pays en paix, de même que les séances régulières du Conseil de sécurité consacrées à son pays. Quant au dialogue, « ce n’est pas se serrer les mains, mais accepter l’autre sur un pied d’égalité » et « reconnaître son existence et son indépendance ». Elle a enfin affirmé que la police du Kosovo avait fait preuve d’un « professionnalisme exemplaire » quand elle a interpellé les deux membres de la MINUK qui, selon elle, « entendaient protéger les membres du gang qu’elle était venue arrêter ».
RÉSOLUTIONS 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) ET 1244 (1999) DU CONSEIL DE SÉCURITÉ – (S/2019/797)
Déclarations
M. ZAHIR TANIN, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) a rappelé la tenue, le 6 octobre dernier, des élections générales qui semblent donner la victoire à l’opposition, selon les premiers résultats, modifiant ainsi le paysage politique. Le scrutin s’est tenu à un moment de fortes divisions politiques internes et de doute de la part de la population sur les capacités de la classe politique à tenir ses promesses. Il a mobilisé un taux de participation inédit dans l’histoire récente et a été jugé positivement par les observateurs internationaux, a noté le haut fonctionnaire. Pour la première fois, un des principaux partis a désigné une femme comme candidate au poste de premier ministre, a-t-il résumé.
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