En Italie, Marco Diana (50 ans), un soldat qui était un symbole de la lutte pour la vérité sur les conséquences de l’uranium appauvri, ancien membre des forces de l’OTAN en mission au Kosovo, est décédé dans un hôpital de sa Sardaigne natale.
Diana a longtemps plaidé pour les soldats oubliés par l’État, qui étaient en service à l’étranger, et en particulier pour ceux qui sont tombés malades au cours des 20 dernières années dans environ 8 000 missions différentes et pour les 400 qui sont morts dans plusieurs zones de guerre, principalement en Somalie et au Kosovo.
Ainsi, pendant des années, il s’est battu sur deux fronts, contre une tumeur du système lymphatique diagnostiquée à son retour du Kosovo, et contre le pays qu’il servait, dont il se sentait complètement abandonné.
Spécialisé dans le domaine de la technologie des missiles, officier très estimé et selon ses reconnaissances, il a reçu une pension de première catégorie et a obtenu une compensation, mais s’est vu refuser une compensation pour des médicaments et des traitements coûteux. Pour être soigné, il a été contraint de vendre sa maison en Sardaigne en 2013.
Les experts écologiques et médicaux ont récemment annoncé qu’il fallait s’attendre d’ici à 2020 à une “explosion” de maladies malignes chez les citoyens de Serbie (particulièrement au Kosovo et Métochie), en conséquence de l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri pendant les bombardements de l’OTAN sur la Yougoslavie en 1999. Bien que les informations sur l’accroissement des maladies malignes ne soient pas encore fiables, les statistiques médicales montrent d’ores et déjà une augmentation de la mortalité due au carcinome.
D’après les informations accessibles, au cours des 78 jours de l’opération “Ange de la charité”, quinze tonnes d’uranium appauvri ont été jetées sur sept endroits du sud de la Serbie, surtout autour de Vranje et Bujanovac, et près de 20 tonnes sur 105 endroits au Kosovo, en particulier autour de Prizren et de Pec.