Cela en dit long sur la stratégie que mène l’islam wahhabite dans cette partie des Balkans. Le Kosovo est donc un tonneau de poudre qu’une petite étincelle pourrait faire exploser, ce qui aurait de terribles conséquences pour l’ensemble de la région et sûrement l’Europe.
Près des cinq septièmes de la population mondiale ne reconnaissent pas l’indépendance du Kosovo, et ce, par simple respect des prescriptions du droit international. Pour être tout fait réaliste, il me semble qu’il faudra attendre encore quelques générations pour que les Serbes reviennent dans ce territoire. En effet, la démographie n’est pas en leur faveur. Les Albanais sont majoritaires et pour beaucoup, ultranationalistes. Les Serbes fuient donc une région qui ne leur appartient plus démographiquement. Pour résoudre ce conflit, il faudrait un compromis entre Pristina et Belgrade afin d’aboutir à une solution durable. Pour cela, il faudrait que de nouveaux acteurs apparaissent sur la scène politique, car l’Union européenne et les États-Unis, malgré leurs interventions, n’ont pas réussi à rétablir la paix. Vingt ans après, c’est donc un échec total et, qui plus est, global. La Russie pourrait être cet acteur rassembleur qui, en s’imposant au-dessus des partis, stabiliserait la situation. En un mot, il faut tourner la page et aborder l’avenir avec sérénité, détermination, mais, surtout, avec un regard nouveau et un respect total du droit international.
source : revueconflits.com