De plus, la Serbie a signé, le 25 octobre dernier, un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique, ce qui la rapproche considérablement de la Russie et des pays de l’Asie centrale. Cela permettra, en outre, de renforcer le marché serbe par de nouvelles capacités d’exportations et d’importations. Il existe aussi un important partenariat militaire entre les deux pays. La Russie fournit des systèmes d’armement à Belgrade, notamment des avions, et les deux participent à des exercices militaires conjoints. Mais il faut noter que la Serbie coopère aussi avec l’OTAN pour certains exercices et appartient même au Partenariat pour la Paix de l’OTAN, organisation qui, par ailleurs, s’est imposée depuis la guerre dans la péninsule balkanique.
De ce fait, la pression occidentale oblige les élites serbes à se détourner de l’amitié historique russe. Mais, et comme l’a montré l’histoire, les Serbes forment un peuple de résistants et sont, aujourd’hui, le seul pays balkanique qui ne veut pas totalement s’arrimer à l’Occident. Comme la Suisse ou la Norvège, la Serbie adopte une politique de neutralité à l’égard de ses partenaires. Même si elle voudrait entrer dans l’Union européenne, et ce, pour des raisons économiques, son cœur reste tourné vers la Russie.
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