Le héros de Cer – le major Dragutin Gavrilović et les paroles entrées dans l’histoire

13. novembar, 2025 Napišite komentar

Série : « La Serbie dans la Grande Guerre » – Jour 2

Il existe des moments dans l’histoire d’un peuple qui ne s’effacent jamais, qui deviennent des symboles éternels d’honneur, de courage et de sacrifice. L’un de ces moments s’est produit en octobre 1915, sur les rives du Danube à Belgrade, lorsque le major Dragutin Gavrilović, par son discours immortel, est entré dans l’histoire et dans le cœur de toutes les générations qui lui ont succédé.

C’était la défense de Belgrade, pendant la Première Guerre mondiale, lorsque les troupes serbes, épuisées et peu nombreuses, faisaient face à des forces austro-hongroises et allemandes largement supérieures. À ce moment-là, le major Gavrilović, commandant du 2e bataillon du 10e régiment d’infanterie, rassembla ses soldats et prononça des paroles devenues synonymes de la fierté militaire serbe :

« Héros ! À exactement 15 heures, l’ennemi doit être brisé par votre assaut puissant, dispersé par vos bombes et vos baïonnettes. L’honneur de Belgrade, notre capitale, doit briller. Soldats ! Héros ! Le haut commandement a rayé notre régiment de l’effectif – notre régiment est sacrifié pour l’honneur de Belgrade et de la Patrie. Vous n’avez plus à vous soucier de vos vies, elles n’existent plus. Alors, en avant vers la gloire ! Pour le Roi et la Patrie ! Vive le Roi ! Vive Belgrade ! »

Ses paroles n’étaient pas seulement un ordre – elles étaient un serment, un testament et un appel à l’immortalité. À cet instant, le major Gavrilović et ses soldats savaient qu’ils allaient vers la mort, mais ils y allaient avec dignité, fidèles à leur serment et à la terre qu’ils défendaient.

Belgrade est tombée ce jour-là, mais l’esprit de résistance et d’honneur montré par Gavrilović et ses combattants ne s’est jamais éteint. Il est devenu le symbole de ce qui est indestructible dans le peuple serbe – la volonté de tout sacrifier pour la liberté et la dignité.

Après la guerre, le major Gavrilović a survécu, mais n’a jamais recherché la gloire. Il est mort en 1945, dans des temps difficiles, presque oublié par l’État auquel il avait tout donné. Aujourd’hui, plus d’un siècle plus tard, son nom est à nouveau prononcé avec respect. Car les héros comme lui n’appartiennent pas au passé – ils appartiennent à l’éternité.

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