Le musicien français, qui vient de rééditer son album culte „Clandestino“ enrichi de trois inédits, s’est produit durant près de trois heures dans une salle étudiante à Banja Luka dans le nord de la Bosnie le 17 octobre, puis à Nis en Serbie le 19, avant de prendre la route de Sofia le 22 et de jouer à Skopje en Macédoine du Nord jeudi soir.
Selon la maison de disques balkanique Menart, il doit aussi sortir le 5 novembre un single en collaboration avec le groupe bosnien Dubioza Kolektiv, avec lequel il partage militantisme altermondialiste et anticapitaliste et dont l’énergie explosive et l’incandescence sur scène rappellent ses concerts.
Manu Chao avait déjà été invité par les Bosniens sur leur morceau „Red Carpet“ en 2016, où ils chantaient au son des cuivres et au rythme de guitares et percussions emballées „This is not a free world, just a free market“ („Ce n’est pas un monde libre, juste un marché libre“).
Nul besoin de promotion pour remplir les salles, juste le bouche à oreille et les réseaux sociaux. A Nis, les organisateurs avaient prévu d’imprimer des affiches. Mais ils n’ont pas eu le temps de les coller en ville que les billets étaient vendus, en deux heures à peine, selon les organisateurs.
„Son souhait était qu’il y ait le moins de public possible pour que l’atmosphère soit intime“, a déclaré Sonja Urosevic, organisatrice de ce concert où se sont pressées 1.200 personnes. „Il semble que le mec voulait un peu d’intimité pour jouer, et c’est ce que je veux aussi“, renchérit Nikola Mladenovski, un avocat macédonien de 36 ans, venu au concert de Skopje.
Manu Chao a fait une halte dans la région de Stara Planina en Serbie, où militants et habitants sont en lutte depuis des mois contre la construction de mini-centrales hydroélectrique qui détruisent leur environnement quotidien, ont rapporté les médias locaux.
Il s’est volontiers mêlé à son public après les concerts, mais a évité l’attention médiatique. Un choix en cohérence avec sa discrétion depuis plusieurs années, y compris à l’occasion de la sortie de la réédition de „Clandestino“.
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