Ce monastère englouti Dragović a une signification particulière pour les Serbes. C’est l’un des trois monastères serbes historiques de Dalmatie près de Krupa et de Krka, qui ont été construits un peu plus tôt, édifiés six ans après la légendaire bataille du Kosovo, dans une période difficile pour le peuple serbe.
Basé sur « l’histoire du monastère de la Sainte Nativité Dragović dans le diocèse orthodoxe de Dalmatie » de 1859, le monastère a été nommé d’après Drago qui a traversé avec ses frères de Bosnie à la région de Cetina, et selon l’histoire, après la rivière qui a jailli à proximité. Jusqu’en 1995, le monastère gardait un véritable trésor dans sa bibliothèque – octoih du XIVe siècle, „minej“ du mois de mai de 1531, écrit à Studenica, de courtes notes de Dositej Obradović, qui y est venu lors de ses voyages, ainsi que Laza Kostić, Simo Matavulj… Le trésor conservait les antimines du patriarche Arsenij Čarnojević de 1692 (les premiers antimis baroques chez les Serbes) et de nombreux autres objets de valeur.
Après le naufrage, un nouveau monastère a été construit, sur une colline au-dessus du lac, qui a été dévastée en 1995 et jusqu’à la rénovation au début des années 2000, ses locaux auraient servi de grange, rapporte Magacin– portail national.