Des cameras et des patrouilles de police rendent le passage de la frontière presque impossible. Au cours des trois ou quatre derniers jours qui ont précédé notre tournage, le flux de migrants arrivés à la frontière a diminué.
„Lundi, nous avons enregistré 67 à 70 personnes, mais elles sont en mouvement permanent“ explique Róbert Lackó, agent coordinateur à Kanjiža côté serbe. „Ce n’est pas le nombre total car environ 20 à 30 migrants vivent toujours dans des camps de fortunes sous des tentes dans la forêt. Et certains migrants entrent dans des bâtiments abandonnés la nuit“.
Ce genre de bâtiment désert est courant dans le secteur, nous en avons trouvé plusieurs, avec souvent des traces de suie contre les murs et des restes de feu au sol. Les éléments en bois présents dans ces habitations abandonnées sont utilisés par les migrants pour faire du feu. Des déchets et des excréments jonchent parfois les sols dans certaines pièces. Cette situation exaspère la population locale, bien qu’aucun affrontement violent n’ait été relaté entre population locale et migrants.
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