La formation militaire des nouvelles recrues aurait dû durer six mois, mais il s’est retrouvé sur le front seulement deux mois après s’être engagé.
«Pendant les classes ils maniaient déjà des Scorpions (des fusils automatiques tchèques construits sous licence en Yougoslavie dans les années 1980) et à la fin de la formation ils étaient prêts à 100% pour la guerre. Nous aurions pu l’empêcher de partir sur le front en faisant appel à des connaissances haut placées. Mais il était têtu. Et il est revenu du Kosovo à la maison dans un cercueil», se souvient son père, Jozef Cerna.
Des jeunes d’à peine 18-22 ans se sont battus jusqu’au bout pour Košare contre les forces largement supérieures de l’ennemi. Ils se trouvaient sous le feu des chars, des mortiers et des bombes de l’aviation de l’Otan. Leur mission consistait à défendre la frontière à tout prix.
«Ils rampaient dans la neige, creusaient des tunnels, des fossés. Ils n’avaient rien pour se réchauffer. Parfois, ils ne mangeaient ni ne buvaient pendant trois jours. Parfois, ils n’avaient même plus de munitions. Pour l’armée, ils étaient un «dommage collatéral», ils étaient considérés comme perdus depuis longtemps», se souvient le père de Tibor.
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