L’armée de l’air yougoslave, en grande partie détruite au sol, est incapable de s’opposer à ce déferlement d’avions ennemis. Dès la première attaque sur Belgrade, le général Simović et le gouvernement se replient sur Ujice puis sur Sarajevo et, après le bombardement de cette ville, sur le Monténégro où le cabinet s’installe au Palace Hôtel de Vzice. Les liaisons entre l’état-major général et les différentes composantes de l’armée sont complètement désorganisées.
La fuite du gouvernement et l’attitude des responsables militaires sont sévèrement jugées par Dedijer :
« À peine les premières bombes commençaient-elles à tomber (sur Belgrade), que les membres du cabinet, sautant dans leurs autos, fuyaient à toute allure la ville en flammes. Le gouvernement ne s’arrêta pas en route pour examiner la situation ou prendre une décision. Le haut commandement lui-même était paralysé : il n’y avait plus de centre d’où coordonner la défense. »
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