Un peu comme en France au moment de l’offensive éclair des forces allemandes en mai-juin 1940, la Yougoslavie connaît un véritable vent de panique dont les forces d’invasion sauront profiter.
Le 17 avril, l’armée yougoslave est défaite et capitule. Le régent Paul trouve refuge à Londres.
Du côté yougoslave, les bombardements auront fait environ 17 000 morts, presque exclusivement des civils. Du côté allemand, les pertes sont insignifiantes.
La Yougoslavie fut démantelée et les tensions ethniques exploitées afin de renforcer ses nouvelles frontières. L’Allemagne annexa le nord et l’est de la Slovénie et occupa le Banat serbe, région peuplée par une minorité allemande non négligeable. En Serbie même, elle établit une administration militaire basée à Belgrade. L’Italie annexa le sud et l’est de la Slovénie, occupa la côte le long de la mer Adriatique (Monténégro inclus) et rattacha le Kosovo-Metohija à l’Albanie, qu’elle avait annexée en avril 1939. Pavelic à sa tête comme Poglavnik (chef), le régime Oustachi (Ustasa) proclama l’« État indépendant de Croatie », parrainé par l’Allemagne et l’Italie, qui annexèrent la Bosnie-Herzégovine. La Hongrie reçut les régions de Backa et Baranja, dans le nord-est, et la Bulgarie occupa la Macédoine et la petite province serbe de Pirot.
L’Allemagne et l’Italie divisèrent la Croatie en zones d’influence, malgré son nouveau statut proclamé, et y postèrent des troupes. Les conflits liés à la politique et aux tactiques de l’Allemagne et de l’Axe eurent un impact direct sur le sort des Juifs de Yougoslavie.
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