Sava rédigea entre autres œuvres une biographie de son père, la Vie de saint Siméon, considérée comme « l’une des plus remarquables créations de la littérature serbe ».
Il organisa aussi des écoles autour des monastères, les plus connues sont ceux de Hilandar, bien sûr, mais aussi Studenica, Zica, Mileseva, où des moines donnaient l’instruction à de jeunes gens de toutes origines sociales.
Il développa aussi des écoles laïques pour les adultes et les adolescents. Elles étaient installées, le plus souvent, dans les villes et les grands villages, ainsi que dans les demeures des membres de la noblesse serbe.
En 1234, il renonça à son titre d’archevêque de Serbie pour le donner au hiéromoine Arsène de Syrmie. Il fit alors son dernier pèlerinage sur le tombeau du Christ à Jérusalem. Sur le chemin du retour, il fit une halte à Trnovo où il informa l’empereur bulgare, Jean II Assène, de ses efforts pour faire reconnaître le Patriarcat de Bulgarie. Il ne quitta pas Trnovo, où il mourut le . Il fut enterré dans l’église des Quarante martyrs.
Après de difficiles négociations, le roi des Serbes Vladislav réussit en 1237 à ramener les reliques de son oncle dans sa fondation pieuse de Mileševa, afin de l’y enterrer.
Mais, 358 ans plus tard, le , la Serbie était sous le contrôle des Turcs et le pacha ottoman, Koca Sinan Pacha d’origine albanaise et non turc, ordonna que l’on transportât les restes du saint à Belgrade pour les brûler. Il voulait, par ce geste symbolique, pousser le peuple serbe à se convertir en masse à l’islam, et à reconnaître la puissance turque à la suite de la révolte du Banat (1594). Malgré la quantité considérable de Serbes des régions de la Bosnie-et-Herzégovine ainsi que du sud de la Serbie moderne (Novi Pazar) ayant été islamisés (i.e. les Bosniaques), ce peuple est, pour la majorité, resté fidèle au christianisme orthodoxe.
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