Le Nouvel An en Serbie, tout comme dans le reste du monde, représente une période spéciale de l’année où une excitation presque magique envahit les habitants et de grandes attentes se forment. Parfois, il est difficile de comprendre pourquoi cette euphorie particulière nous envahit. En partie, cela peut s’expliquer par le passé, car la tradition du Nouvel An chez les Serbes est liée à des éléments religieux et plonge ses racines dans l’histoire ancienne et la culture de cette région. C’est un phénomène culturel profondément ancré dans la tradition des anciens Slaves, écrit Novagodina.rs.
Les coutumes du Nouvel An à Belgrade et en Serbie
Les célébrations du Nouvel An en Serbie sont un mélange de traditions qui remontent à l’époque de la Rome antique, lorsqu’on fêtait les Kalendes (le premier jour du mois), initialement lié à la nouvelle lune, ainsi qu’à des fêtes en l’honneur du Soleil. Cependant, la célébration du Nouvel An en Serbie a réellement commencé à la fin du IXe siècle, après que les Serbes aient adopté le christianisme, bien que certains rites païens aient perduré jusqu’à l’époque du tsar Dušan. Le Nouvel An était associé à des festivités visant à invoquer le Soleil pour repousser les restes de l’hiver et du froid et apporter le printemps. C’est pourquoi des feux de joie étaient allumés, symbolisant la chaleur. Au fil du temps, ces feux ont été remplacés par des étincelles et des feux d’artifice, mais leur symbolisme est resté intact.
Il est intéressant de noter que le Nouvel An à Belgrade et en Serbie n’était pas célébré comme dans le reste du monde, le 1er janvier, jusqu’au XXe siècle. Le calcul du temps était basé sur d’autres cycles lunaires et annuels (travaux agricoles, arrivée de l’hiver), les habitudes alimentaires et les traditions religieuses, de sorte que le Nouvel An était généralement célébré à Noël. Cette époque est aussi à l’origine d’une autre coutume de fin d’année, à savoir la mise d’une chaussure sur le rebord de la fenêtre la veille de la Saint-Nicolas. Les enfants placent souvent leurs chaussures sur le rebord de la fenêtre la veille du 18 décembre, et le matin, ils les retrouvent remplies de cadeaux, principalement des bonbons, des fruits, des chaussettes en laine, des poupées et d’autres petits présents apportés par Saint-Nicolas. Certaines familles serbes conservent encore cette tradition, qui représente une forme de préparation pour des cadeaux plus importants à l’occasion du Nouvel An.
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