Le polozajnik est très important dans le rituel du badnjak, car il apporte la branche de chêne qu’il va faire brûler, en faisant en sorte qu’elle forme des étincelles en se consumant pour que la maison soit bénie et que toutes les personnes présentes soient heureuses et s’enrichissent pendant l’année. Le polozajnik se doit de produire le plus de crépitements et d’étincelles possible – des signes qui sont synonymes d’argent… Le polozajnik ne manque pas aussi de lancer quelques petites pièces dans le brasier pour espérer que l’année sera prospère. Il est temps alors de se réunir à table pour partager le repas de fête de Noël et notamment du vin rouge et du rakija bien sûr! On rompt la Božićna Česnica, la galette de Noël qui peut aussi être un pain rond dans lequel se trouve une pièce d’argent, à l’instar de la fève du gâteau des Rois…
La fête de Noël signifie en Serbie une table abondamment garnie. Le plat principal est le rôti de porc, préparé, selon l’ancienne coutume, le 5 janvier, rôti la veille de Noël, le 6 janvier, et apporté dans la maison la nuit pour attendre le matin de Noël. Après avoir communié à l’église, les membres de la famille mangeront de ce rôti, première nourriture grasse après le jeûne. Dans certaines régions de Serbie, au lieu du porc, on prépare du rôti d’agneau ou de jeune brebis, appelé « joyeux rôti ».
Un élément très important du repas de Noël est la galette, confectionnée avec de la farine, de l’eau et de la graisse, sans levure. Elle est faite le premier jour de Noël, avant le lever du soleil, au son de la première cloche de l’église. Avant le repas principal, les membres de la famille retournent la galette, l’arrosent de vin et la dépècent en autant de pièces qu’il y a de membres de la famille. Une pièce d’or ou d’argent est cachée dans la galette, qui représente symboliquement le don au Christ nouveau-né. Selon la croyance populaire, celui qui trouve cette pièce sera heureux tout au long de l’année.