Le représentant spécial des États-Unis pour les Balkans occidentaux, Matthew Palmer, a déclaré à la veille de sa visite à Pristina en novembre que Washington était prêt à travailler à la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo et avait même préparé des mécanismes de pression sur la Serbie, en particulier une résolution sur le meurtre des frères Bitichi en 1999. Cependant, la tâche principale des États-Unis dans les Balkans, a indiqué Palmer, est la « contre-offensive » à l’encontre de la Russie.
Les inquiétudes de Washington concernant l’influence croissante du Kremlin dans la région ne sont pas infondées. Selon le rapport du Pentagone, c’est en Serbie que le facteur russe est le plus prononcé. La situation est compliquée par le fait que la coopération de Belgrade avec Moscou, selon les sondages d’opinion, répond à la demande des citoyens. Et cela en dépit du fait que les autorités serbes respectent en principe la neutralité militaire.
D’après le rapport de l’armée américaine, il devient clair que la Serbie est vitale pour Washington. Mais le bombardement des Etats-Unis encore largement présent dans les esprits Serbes est un obstacle majeur. Chaque année, les Serbes honorent la mémoire des victimes de l’opération des « Forces alliées ». Même l’opposition le fait. Les souvenirs du bombardement et de ses conséquences restent intacts.
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