«Aucun des mots que j’ai écrits sur la Yougoslavie n’est dénonçable, pas un seul. C’est de la littérature», poursuit encore l’écrivain. «Bien sûr, j’ai été seul. Je suis Yougoslave de par ma mère et de par le frère de ma mère qui a étudié à Maribor. […] La Yougoslavie a signifié quelque chose pour moi.»
Peter Handke souligne en outre qu’il s’agissait pour lui «de justice pour la Serbie». Le conflit en ex-Yougoslavie a été «une guerre fratricide et il n’existe pas de guerre plus terrible que la guerre fratricide».
«Combien de Serbes ont vécu en Croatie, en Krajina [entité serbe autoproclamée de Croatie pendant la guerre d’indépendance de Croatie]? Et tout à coup ils devaient être un peuple inférieur dans leur propre pays?» s’interroge-t-il.
L’attribution du prix Nobel de littérature a déclenché une vague d’indignation, notamment dans les Balkans où les plaies de la guerre restent vives.
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