La Yougoslavie a disparu dans le sang, mais la nostalgie de ce pays détruit par la guerre demeure vive.
Nele Karajilic n’a rien perdu de sa fougue au micro. Sa voix s’est épaissie, mais elle reste forte. À Belgrade, le chanteur quinquagénaire retravaille les grands succès du groupe qu’il a fondé avec des copains en 1980, alors que le punk faisait un tabac. Zabranjeno Pusenje, le No-Smoking Orchestra en anglais.
Le maréchal Tito, l’homme fort de la Yougoslavie, un pays communiste à saveur unique, venait de mourir et les jeunes amis voulaient bousculer le système.
«Dans les années 80, nous avions une utopie en tête. Nous pensions pouvoir changer le monde avec des guitares et des films. Nous en étions convaincus!» -Nele Karajilic
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