Même si l’Europe a tardivement cherché à se rattraper, seuls quelques États, comme la Norvège, se sont montrés à la hauteur de la situation.
Cela en dit long sur l’absence de réponse réelle, à la hauteur de l’enjeu sanitaire actuel, des instances fédérales européennes. Rappelons que la Serbie est le pays des Balkans occidentaux (ex-Yougoslavie) le plus avancé dans les négociations d’adhésion à l’UE. Alors qu’Aleksandar Vučić était jusqu’ici un fervent défenseur de l’adhésion à l’UE, la crise sanitaire semble l’avoir fait changer d’avis ; il épouserait ainsi l’évolution d’une opinion qui se montre de moins en moins favorable à l’intégration européenne (le taux de soutien qui était de 72 % en octobre 2003 n’était plus que de 53 % en août 2019). C’est comme si l’UE n’existait plus face à sa première crise sanitaire d’ampleur provoquant en Serbie une déception qui, à n’en pas douter, laissera des traces profondes…
source : theconversation.com