GUIDE DU JEÛNE DANS L’ÉGLISE ORTHODOXE
PÉRIODES
DE JEÛNEVIANDE
Bœuf, poulet, œufs, agneau, porc, veau, lapin etc.
PRODUITS LAITIERS
Lait, fromage, beurre, yoghourt, crème etc.
POISSON
Tout poisson ayant un arête Sont permis : crustacées
et autres fruits
de mer sans osVIN
(ALCOOL)Vin (certains incluent bière et tout alcool)
Permis les samedis et dimanchesHUILE
Huile d’olive (certains incluent toutes huiles végétales)
Permis les samedis et dimanchesCarême de Noël
15 novembre au 24 décembreS’abstenir
S’abstenir
Permis les samedis et dimanches avant le 20 décembre
Permis les mardis et jeudis avant le 20 décembre
Permis les mardis et jeudis avant le 20 décembre
Grand Carême et Semaine Sainte
Du lundi après le dimanche
du Pardon au Samedi SaintS’abstenir
S’abstenir
Permis à l’Annonciation et le Dimanche des Rameaux
Permis à l’Annonciation et le Jeudi Saint
Permis à l’Annonciation et le Jeudi Saint
Jeûne des Apôtres
Du lundi après le Toussaint (dimanche après la Pentecôte) au 28 juinS’abstenir
S’abstenir
Permis les samedis et dimanches
Permis les samedis et dimanches
Permis les samedis et dimanches
Jeûne de la Dormition
1er au 15 aoûtS’abstenir
S’abstenir
Permis à la Transfiguration
Permis à la Transfiguration
Permis à la Transfiguration
Jeûne hebdomadaire
Chaque mercredi et vendrediS’abstenir
S’abstenir
S’abstenir
S’abstenir
S’abstenir
JOURS DE JEÛNE STRICT OU COMPLET
On ne prend ni nourriture ni boisson (sauf eau et tisane, si nécessaire pour s’hydrater) :
- les trois premiers jours du Grand Carême
- le 14 septembre (fête de l’Exaltation de la Croix), mais l’huile est permise
- le 24 décembre (veille de Noël), mais l’huile est permise
- le 5 janvier (veille de la Théophanie), mais l’huile est permise
- le Vendredi Saint et le Samedi Saint
- le 29 août (Décollation de saint Jean-Baptiste), mais l’huile est permise.
JEÛNE EUCHARISTIQUE
Jeûne complet depuis minuit pour communier à une Liturgie célébrée le matin ou après un déjeuner léger pour communier à une Liturgie célébrée en après-midi ou en soirée (minimum 6 heures).
PÉRIODES SANS JEÛNE
- Entre Noël et l’avant-veille de la Théophanie (25 décembre au 4 janvier)
- La semaine qui suit le dimanche du Publicain et du Pharisien
- La semaine qui suit le dimanche du Jugement Dernier (semaine des laitages) :
on s’abstient de la viande, mais il n’y a pas de jeûne- La semaine de Pâques
- La semaine après la Pentecôte
AUTRES CONDITIONS OÙ LE JEÛNE N’EST PAS INDIQUÉ
- En cas de grossesse ou d’allaitement
- Sans prière
- Selon sa volonté propre, sans le conseil du père spirituel
CONCERNANT LE JEÛNE
Le but du jeûne est de nous permettre de nous concentrer sur Dieu et les choses d’en-haut, étant libérés de la dépendance envers les choses de ce monde.
Le jeûne n’est pas en soi un moyen de plaire à Dieu.
Le jeûne n’est pas une forme de « punition » pour nos transgressions, ni une « souffrance » subie volontairement comme réparation de nos manquements : le Christ a souffert sur la Croix, pour nous, une fois pour toutes ; le salut, un don gratuit de Dieu, ne dépend pas des mérites de notre faim et de notre soif.
Nous jeûnons afin de maîtriser nos passions, afin de faire fructifier en nous le salut offert par Dieu.
Nous jeûnons en orientant nos esprits vers Dieu par l’Église ; le jeûne et la prière, personnelle et communautaire, vont ensemble.
LES CONSÉQUENCES DU JEÛNE
Notre jeûne, si limité soit-il, s’il est un vrai jeûne, conduira à la tentation, à la faiblesse, au doute et à l’irritation. En d’autres termes, il sera un réel combat et probablement nous succomberons bien des fois. Mais l’aspect essentiel du jeûne est justement la découverte de la vie chrétienne en tant que lutte et effort. Une foi qui n’a pas surmonte les doutes et la tentation est rarement réelle. Aucun progrès n’est, hélas, possible dans la vie chrétienne sans l’amère expérience de l’échec. C’est précisément lors de cette première chute que se situe le véritable test : si, après avoir faibli et donné libre cours a nos appétits et a nos passions, nous nous remettons courageusement à la tâche, sans abandonner, quel que soit le nombre de fois où nous faiblissons, tôt ou tard, notre jeûne produira ses fruits spirituels. Il n’y a pas de raccourci pour aller à la sainteté ; on doit payer le prix de chaque pas en avant.
Père Alexandre Schmemann
source : crkvenikalendar.com