Au matin de la Slava, le pain, le blé et le vin sont apportés à l’église par les familles en matinée, soit avant ou après la liturgie. La semoule de blé, placée dans un bol, et le cierge, allumé en son centre, sont offerts à la gloire de Dieu et du Saint fêté et rappellent la mémoire des âmes des défunts de la famille. Le pain représente le Christ, et le vin, la joie éternelle. Le tout est déposé sur une ou plusieurs tables disposées dans la nef ou dans l’annexe de la nef de l’église. Le gâteau festif est béni par le prêtre. Pour ce faire, celui-ci fend le dessous du pain en quatre, en forme de croix, à l’aide d’un couteau. Il verse quelques gouttes de vin sur la semoule de blé et au centre de la croix formée par la lame, et retourne le pain. Il se tourne vers la famille et avec le porteur de la Slava ou encore tous les membres familiaux, ils forment un cercle en tenant le pain. S’ils sont trop nombreux, les membres de la famille peuvent participer en déposant leur main sur l’épaule d’un membre qui touche le pain. Le prêtre et les participants font tourner le pain du bout des doigts ; ils récitent une prière chantée, issue des répertoires de chants liturgiques utilisés lors des grandes fêtes. Le fait de tourner le pain est un symbole d’éternité, de vivre toujours dans la joie du Christ. Le porteur de la Slava et le prêtre fractionnent ensuite le pain, soit partiellement, soit complètement, et chaque participant de la Slava embrasse le pain en alternance avec le prêtre, en répétant ces paroles en serbe : le prêtre dit « Jésus est entre nous » et les membres de la famille répondent « Il est et le sera ». Après cette bénédiction, plusieurs repartent à la maison où ils finalisent les préparatifs de la fête. D’autres, comme le font traditionnellement les familles, participent plutôt à la liturgie. Que ce soit dans l’un ou l’autre cas, la levée de la Slava ne peut jamais débuter avant la fin de la messe, c’est-à-dire à midi dans le cas des paroissiens de l’église Saint-Sava.
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